Quelle stratégie omnicanale pour le luxe en Arabie Saoudite ?
Créé en 1952, le groupe franco-saoudien Al Malki accompagne plus de 50 marques de luxe (Estée Lauder, Lancôme, Chopard, Boucheron, Cartier…) en Arabie Saoudite. Faysal AlMalki, Directeur Opérationnel, répond en exclusivité à nos questions sur le développement du luxe en Arabie Saoudite et l’impact du covid.
Anne-Sophie Fernandes : Pouvez-vous présenter en quelques chiffres l’activité retail d’Al Malki Group dans le Golfe ?
Faysal AlMalki : Le groupe familial Al Malki, accompagne environ 50 marques de luxe en Arabie. Ma mère est française, mon père est saoudien. Je suis donc franco-saoudien, ce qui aide beaucoup pour le business car cela permet d’avoir des négociations en français. C’est aujourd’hui la 3ème génération qui gère la société. En mars, avril et mai 2020, notre e-commerce (3 % du CA total) a triplé par rapport à 2019. Nous sommes à 200 % de croissance !
Comment évoluent les stratégies des marques en Arabie, suite à la crise du covid ?
Le déploiement de l’e-commerce accélère pour toutes les marques. Même celles qui ne voulaient pas s’y mettre veulent désormais tester ce canal. Nous discutons avec l’enseigne brésilienne de beauté O’Boticário, qui sait gérer le retail physique (ils ont 4.000 magasins au Brésil) et s’intéresse à l’Arabie. Pour eux, c’est moins risqué de démarrer en ligne que d’ouvrir 10 boutiques d’un seul coup. Dior Beauté, qui devait démarrer l’e-commerce en 2022, va finalement le déployer dans 10 jours. Aujourd’hui, un retailer n’incluant pas l’e-commerce (en propre ou sur une marketplace) manque une opportunité. Chanel Beauté, qui auparavant ne vendait pas en ligne dans la région, est aujourd’hui présent sur les sites Web de Sephora et de Faces (Groupe Chalhoub).